Les merveilleux ciel de Brant s’enténébrait et un brise marine sentant la fleur de sel, soufflait, dans les cheveux blonds du jeune maître d'école sobrement. Peu savent apprécier les plaisirs qu'offre l'obscurité de la nuit. Némo fait partie de ceux qui écoutent le silence de la mer qui vous fait une promesse à l'aube de la vie qu'elle ne tiendra jamais : celui d'aller vivre sur l'eau pour toujours ! Assis sur le sable et la pierre de la plage, il écoute longuement le bruit des vagues.
Némo fut surpris du changement du temps. Le vent soufflait un peu plus mais restait respectable pour l'époque de l'année. Il entama son chant. C'était une chanson qu'on lui avait apprit plus jeune et qui parlait d'une histoire qu'il aimait bien : Mary Poppins !
-When the east wind blows... And the fog rolls in... Out of nowhere, like a ghost... She appears again... Sweetened medicine... Circus in the sky... You've got your relationship... So why can't I... Believe in Mary Poppins...
Trois fois. Il le chanta trois fois, de plus en plus fort. Il fallait que tout sorte. Son cœur débordait de joie quand il chantait cette chanson sur la plage. Il crut entendre quelqu'un le rejoindre, mais peut-être n'était-ce que son imagination...
Hors RPG:
Vous pouvez me rejoindre si le cœur vous en dit !
Alan Rainier
Double-Compte : Willy, Haigha & Clarky Identité du conte : L'homme en fer blancCrédits : Moi-même Avatar : Sagamore StéveninMessages : 41 Date d'inscription : 12/04/2015
Sujet: Re: Il était une fois, un soir, sur la plage... Mer 20 Jan - 1:11
HS:
Mieux vaut tard que jamais comme on dit... Bon en tous cas je vais essayer d'enchainer régulièrement ^^
Il était une fois, un soir, sur une plage
La Plage ~ Un soir de la malédiction ( Disney → Chem cheminée )
Des feux blafards de deux phares éclairaient la route sous la gorge huileuse et dévorante d'une vieille camionnette. Son moteur fatigué cahotait sous son capot à mesure que ses pneus avalaient le bitume, couvrant tout juste le bruit blanc qui s'échappait de la radio dans l'habitacle. Trop tôt, comme d'habitude, ou trop tard selon les points de vues. La RNB devait dormir. S'ajustant sur son siège défoncé, Alan tendit le bras pour chercher une autre fréquence. La friture changea de tonalité, mais aucun son intelligible ne passa. A croire que les remouds de la mer coupaient totalement les autres émissions. Le conducteur tourna la tête et remit les deux mains sur le volant, clignant des yeux pour rester éveillé tandis qu'il ne songeait qu'à rentrer chez lui. Il aurait sans doute dut passer rapidement au foyer, s'assurer que les jeunes n'avaient pas fait n'importe quoi. Malheureusement, la fatigue se faisait sentir et s'il voulait se garer au lieu de finir dans un mur il avait plutôt intérêt à prendre le chemin le plus court.
Le barbu lâcha un long bâillement, clignant encore des yeux aussi fort qu'il le pouvait. Les picotements terribles sous ses paupières et l'engourdissement dans sa nuque ne trompaient pas, il valait mieux qu'il s'arrête. Par réflexe, il activa son clignotant et bifurqua en direction de la plage, s'arrêtant sur la promenade pour éviter que le sable n'encrasse son châssis. Déjà qu'il venait de perdre sa nuit sur une maudite chaudière il n'allait pas se rajouter d'autres heures de mécanique avant l'aube. Alan sortit du véhicule et claqua sa portière. Il chercha une seconde ses clefs dans ses poches et s'éloigna pourtant sans verrouiller son moyen de transport. Ce n'était pas son vieux tacot qui allait intéresser un voleur, ni même comme si des voleurs passaient souvent dans les environs.
L'air mordant du large emplit ses poumons en laissant une saveur salée imprégner ses sens. Le remouds lent des vagues allait et venait au bord du rivage tandis que l'homme piétinait les galets. Il faisait sombre, trop pour voir très loin et Alan avait encore de la route à faire. L'endroit était beau, oui, mais s'y trouver seul n'avait pas grand intérêt pour lui. Un son pourtant le poussa à poursuivre son chemin ; une voix hachée par la brise qui ressemblait à un cri ou un chant. Alan ralentit l'allure et tenta d'assourdir son pas malgré les pierres. Peut-être venait-il de tomber sur une sirène, l'une de ces fameuses créatures charmeuses d'hommes... Le côté un peu dissonant de la mélodie aurait peut-être pu expliquer pourquoi elles avaient disparues, à condition de croire en ces choses là. Mais ce petit espoir s'en alla bien vite lorsque l'homme-à-tout-faire s’aperçut que la source du chant n'avait ni nageoires ni courbes avantageuses. Tant pis, ce serait pour une autre fois peut-être.
Alan approcha encore avant de finalement reconnaitre l'instituteur. Il ne l'avait encore pas trop fréquenté, ce n'était pas un de ses clients à vrai dire, ni un jeune ni un indépendant, mais il le connaissait assez pour se souvenir de son nom.
